Leçon 2 : Les Marocains dans les deux guerres mondiales
Légende : couverture du livre « Tanger. Amicale des combattants 1914-1918. Section de l'Union nationale des combattants. Annuaire 1920-1921. », Collectif, Imprimerie moderne Henri Tellier, Tanger, 1920
Légende : couverture du livre « Pages de gloire de la division marocaine », Librairie Militaire Chapelot, Paris, s.d., in-8
Collection Archives de la Ville et du CPAS de La Louvière
* Cartes reproduites par Philippe PIERRET et Gérard SILVAIN dans Une mémoire de papier. Cartes postales XIX ème – XX ème siècles. Images de la vie juive en Belgique, Bruxelles, Luc Pire, 2009.
LES FAITS
1914-1918
De 1912 à 1956, le Maroc est soumis aux Protectorat français et espagnol. Lors de la Première Guerre mondiale, les premiers Marocains enrôlés de force comme soldats de l’armée française se battent sur le sol belge contre l’envahisseur, au péril de leur vie.
Après la guerre, certains d’entre eux restent en Belgique pour y travailler. Ainsi, en 1930, les charbonnages belges comptent plus d’un millier de mineurs Marocains.
1940-1945
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le Protectorat français réquisitionne par l’intermédiaire du Ministère du Travail près de 95.000 travailleurs marocains, dont 37.000 sont destinés aux combats. Ceux restés en arrière du front sont presque exclusivement employés à la fabrication du matériel de guerre ou travaillent dans les mines et les aciéries.
En mai 1940, pour combattre le nazisme en Europe, la 1ère armée française, sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, doit défendre l’axe Gembloux-Wavre. Cet épisode militaire, la « Bataille de Gembloux », sera remportée par les forces Alliées. Lors de cette victoire décisive contre les forces allemandes, 2.400 tirailleurs marocains meurent au combat. Ils sont enterrés, pour la plupart, au cimetière de Chastre, près de Gembloux. Ces soldats professionnels, grâce à leurs années d’expérience, ont joué un rôle important pour repousser l’envahisseur. Ils ont également payé un lourd tribut. Au total, 15.000 d’entre eux mourront durant la guerre aux côtés des troupes alliées pour libérer l’Europe de l’occupation allemande.
